No plastic, no problem

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English below

Aujourd’hui, je voudrais parler écologie et plastique Pas très original, mais pour ce qui est de l’environnement, plus on en parle, mieux c’est !

Sur les réseaux sociaux, les bonnes résolutions concernant la limitation des emballages plastiques se multiplient. En effet, le plastique semble être un ennemi de taille à combattre, ou du moins, un élément omniprésent dans nos vies depuis toujours qu’il convient désormais de questionner sérieusement.

Boycotter : un acte citoyen

Les fautives sont bien sur les grandes industries, ces mannes financières soutenues par nos gouvernements lâches et indifférents, qui ne nous laissent bien souvent d’autre choix que de consommer des produits nocifs pour notre santé, vendus dans des écrins de plastique à usage unique (qui nous coûtent de l’argent…) qui contribuent à détruire l’environnement à petit feu. Je ne prône pas la privation quotidienne ni la multiplication d’efforts qui demandent une anticipation constante, des sacrifices et du temps, pendant que les puissants de ce monde détruisent tout sans se soucier le moins du monde des divers enjeux de santé publique, d’environnement, de nutrition etc. Mais il faut prendre conscience que le plastique qui nous entoure nous survivra sur cette planète et que moins on en consomme, moins les industries auront envie d’en produire.

De mon côté, cela fait quelques années que j’ai décidé d’aborder la question de l’environnement, non pas en me culpabilisant et en culpabilisant les autres, non pas à travers une dimension sacrificielle ou moralisatrice, mais à travers le prisme du soin de soi, et de son entourage. Parce qu’en effet, réduire les produits chimiques, le plastique, les pesticides et autres polluants et les chasser de notre environnement, c’est une manière de protéger la planète et de se protéger, de ménager notre corps et notre esprit. En bref, cela revient à se faire du bien, à tenter d’anticiper les maux et les maladies. C’est revoir toute notre manière de considérer et questionner notre environnement immédiat et nos habitudes : de quoi ai-je vraiment besoin? Qu’est-ce que je peux faire moi-même plutôt que d’acheter? En faisant moi-même, quelles économies cela me permettrait-il de faire? Cette dernière question n’est en effet pas à négliger, si l’on considère qu’on peut réaliser soi-même l’essentiel de ses produits ménagers, certains produits cosmétiques, gâteaux, soupes, sauces et j’en passe, et ainsi réaliser des économies non négligeables.

Le pouvoir du homemade

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  • Chez moi, je commence à faire mes propres yaourts végétaux grâce à une yaourtière quasi neuve trouvée dans une recyclerie ( lait ou lait végétal + ferments).
  • Cela va faire deux ans que je fais ma propre lessive, ce qui me revient à un coût annuel d’environ 22 euros ( paillettes de savon de Marseille bio + vinaigre blanc + bicarbonate de soude + huiles essentielles de lavande), et j’en suis ravie car en plus des économies, ma peau réactive souffre  moins. Et puis, j’ai l’esprit tranquille de savoir que je ne pollue pas l’eau.
  • Liquide vaisselle  paillettes de savon de Marseille bio + cristaux de soude + vinaigre ménager + HE, ou un simple bloc de savon de Marseille sur lequel on frotte son éponge… Ça a l’air bête mais c’est redoutable !
  •  J’expérimente ces jours-ci sans savoir si je vais continuer (c’est quand même assez spécial) le dentifrice maison ( argile blanche + bicarbonate de soude + eau + HE).

Je tiens à préciser que je ne fais pas partie de ce courant de personnes qui décident d’assumer leurs odeurs et leurs flux corporels sans avoir recours à des produits d’hygiène. Je respecte leur engagement mais moi j’aime avoir la peau lavée et poudrée, ne pas sentir la transpi, et avoir l’haleine fraîche.

En fait, il suffit de se constituer une réserve de produits ménagers de base, écolo et économique, qui nous permettent ensuite de fonctionner de manière totalement autonome, et de conserver les emballages – en ne les considérant plus comme des emballages jetables à usage unique – pour y stocker nos concoctions.

Promouvons l’autosuffisance !

Je trouve ce dernier point très satisfaisant et rassurant. Dans un monde où les 26 milliardaires les plus riches du monde possèdent la moitié des ressources financières de la planète (véridique, titres de presse du 21 janvier) et que l’essentiel d’entre nous se partage les miettes,  tout outil de réappropriation des ressources qui se trouvent à notre portée et de prise d’autonomie vis à vis des grandes enseignes est un geste, selon moi, éminemment politique. Car quand on se creuse la tête, sur beaucoup de points, on est finalement moins esclaves de la société de consommation que ce que l’on croit. Et pour revenir à mon idée de base, réduire le plastique, c’est aussi politique.

Alors bien-sûr, tout cela demande du temps, et c’est évidemment le manque de temps qui fait le fond de commerce des supermarchés, de l’industrie agroalimentaire et de ses emballages poison.

Repenser notre rapport au temps

Mais contrairement à l’adage bien connu, je ne pense pas que le temps soit de l’argent. Le temps c’est bien plus précieux, car contrairement à l’argent, et aux choses matérielles, personne ne peut nous l’enlever, décider à notre place de ce qu’on en fait, personne n’a de prise dessus. Le temps, c’est la liberté. Au bout du compte, chacun fait ce qu’il peut, à son rythme et à sa manière, mais à une époque où l’on réclame à corps et à cris plus de souveraineté en tant que citoyens, où l’on commence à se poser les bonnes questions sur l’avenir de notre planète, la démocratisation des idées zéro plastique et le do-it-yourself ne paraissent-elles pas révélatrices d’une révolution ambitieuse et joyeuse, couvrant un spectre bien plus large que ce que l’on pourrait croire ? Let’s hope so!


This article is about plastic, recycling, and the new do-it-yourself practices. I know, these are fashionable topics but I take this as a very positive sign that society is finally ready to handle the problem of plastic waste, and that we are gradually growing conscious of the fact that questioning our habits in terms of consumption has now become vital.

We’ve now become aware that plastic is the number 1 enemy. It’s been present in our lives since we were born, we see it everywhere, we buy it, we throw it away, we buy some more and so on. My point is not that we should feel guilty about the way things are organised. As for the question of meat consumption, let’s keep in mind that big companies and governments are the ones to blame, because they’re responsible for us consuming noxious food and products, for marketing stuff wrapped in plastic without even caring about what will become of the plastic wastes. I know it is not only our responsibility put some efforts into this and to re-think our way of living, because in the end, we do what we can do. 

Boycotting as a civic act

As for me, I decided a few years ago to embrace a ‘philosophy’ focused on care and well-being. Care for myself, and others. Because reducing chemicals, plastic, pesticides, removing them from our homes, is an effective way of protecting the planet as well as preserving us from illnesses. It implies questioning what has always seemed obvious to us: what do we really need? Couldn’t we make this or that ourselves, instead of buying it? What money could we save, what wrapping could we avoid bringing home? Because truth is, you can actually very easily make your own household products, cakes, soups, sauces, dressings..

At home, I now make my own yogurts from vegetal milk, I make my own washing liquid – which only takes soap, bicarbonate of soda and essential oils and costs me around 22 euros/year – which proved very good for my skin – and my laundry-  so far. You can also do your own tooth paste, washing-up liquid, deodorant…
Just to be clear, I’m not on the side of the 100% natural people: I use cosmetics, makeup, and I am very concerned by hygiene.
And at the end of the day, making these things at home is way more gratifying, healthy and cheap than just shopping. It also allows us to reconsider the nature of the packagings we own: instead of throwing away our jars, plastic boxes and other containers without even questioning it, it forces us to reconsider the value we give to these mountains of stuff we are constantly surrounded by, encouraging us to consume and purchase less, and to appreciate more. 

Rethinking our relationship to time

Of course, all of this takes time, and as we are often caught up in very busy lives, I am aware it is demanding an effort. And that’s precisely the reason why we all are such good clients to supermarkets. But, we can also choose to look at the other end of the spectrum: time has no monetary value, it is one of the only ressources which we can dispose of without letting anyone taking it from us, time is our only real source of freedom. Nowadays, encouraged by numbers of wake-up calls, we are finally asking for more agency, more autonomy from the capitalist system, more sovereignty as citizens. So ultimately, it all is very much political. And my take on the matter is that being just a bit less dependent, refusing to be reduced to numbers among a grand scheme of consumers, is the most valuable thing we can hope for. 


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